Beaucoup de praticiens de lâaccompagnement de type (Conseiller en Insertion, orientation, Ă©volution professionnelles, consultant bilan de compĂ©tences, coach en gestion de carriĂšre, etc.) vont vivre, au cours de leur carriĂšre, un changement de postures professionnelles.
Ils vont faire le choix de passer dâune posture « dâexpert prĂ©conisateur » Ă une posture de « facilitateur ».
Pourquoi ?
Parce quâune formation, une rencontre, un livre vont les interpeler sur lâimpact de leur posture sur le dĂ©veloppement, lâautonomie, le pouvoir dâagir, lâestime de soi des personnes accompagnĂ©es. Ils vont alors se reconnaitre dans les valeurs du facilitateur et tendre vers ce nouveau paradigme. C’est ce que j’ai vĂ©cu au dĂ©but de ma carriĂšre.
La posture dite « dâexpert prĂ©conisateur » est frĂ©quente dans ces milieux de lâaccompagnement, entre autre, en raison dâun hĂ©ritage culturel, semi public, inspirĂ© du modĂšle mĂ©dical (diagnostic-prescription).
Le facilitateur « facilite » le processus de dĂ©veloppement, d’apprentissage ou de rĂ©solution de problĂšmes d’une personne ou d’un groupe. Il adopte une approche qui favorise l’autonomie, l’apprentissage, la prise de dĂ©cision et la rĂ©solution de problĂšmes par les participants. Il maitrise lâart du questionnement.
Le facilitateur est un expert du processus méthodologique et des mécanismes interpersonnels. Il cultive la confiance dans le potentiel de la personne accompagnée.
Oui mais voilĂ passer dâune posture « dâexpert » (qui Ă©value, diagnostic, prĂ©conise des solutions) Ă une posture de « facilitateur » nâa rien dâĂ©vident đ !
Cette transition gĂ©nĂšre des rĂ©sistances chez le professionnel de lâaccompagnement. Et câest bien normal ! Câest un changement de paradigme.
La facilitation est un ART qui peut réveiller les peurs du praticien :
Peur de perdre son « pouvoir » dâexpert,
Peur de ne servir Ă rien,
Peur que lâaccompagnĂ© soit insatisfait dans son besoin de solution, de rĂ©assurance,
Sentiment dâillĂ©gitimitĂ©,
Peur des exigences nouvelles que cela amÚne sur le plan relationnel et méthodologique,
Peur de ne pas répondre aux attentes (souvent paradoxales) des institutions,
Peur de lâinconnu et tendance Ă ĂȘtre dans le contrĂŽle.
Ce passage, cette transition entre la posture dâexpert et celle de facilitateur sâaccompagne avec douceur.
Câest un chemin autant professionnel que personnel magnifique !
Une occasion, pour vous, de grandir et de faire grandir.
Jâai la joie dâaccompagner les professionnels de lâaccompagnement
à acquérir, consolider, ancrer leur posture de facilitateur.
Je suis touchĂ©e dâĂȘtre tĂ©moin de ces transitions et dâobserver lâĂ©panouissement que cela procure Ă mes clients. Â